L’e-cigarette, pour certains, est une véritable révolution sanitaire dans la lutte contre le tabagisme et pour d’autres, ce n’est rien d’autre qu’une alternative commerciale nuisant fortement à la santé. Et il faut le souligner, en absence de preuves formelles attestant de la dangerosité ou de l’innocuité de la cigarette électronique, que les avis restent mitigés. Mais, devant une telle diversité d’opinions, quoi penser réellement de la probable nocivité du dispositif de vapotage ? Quelques éléments de réponse dans cet article.
Etat des lieux
Une étude parue en 2016 dans la revue Addictions révèle sur la base des informations statistiques de l’Eurobaromètre 2014 que la vapoteuse a bien un impact considérable sur des millions de fumeurs. En effet, près de 48,5 millions d’Européens ont déjà testé une fois la vapoteuse et 7,5 millions l’ont adopté. Ainsi, des millions de fumeurs ont abandonné ou baissé de façon considérable leur consommation de tabac au profit notamment de saveurs variées d’e-liquide made in France .
Aussi, selon une estimation de l’Agence de santé publique anglaise, l’e-cigarette est à 95 % moins nocive que le tabac. Mais comme toutes les autres précédentes études publiées, elle n’éclaire toujours pas les points d’ombres qui inquiètent encore.
L’opinion publique
Aussi bien en France que partout ailleurs en Europe, l’opinion publique est divisée en ce qui concerne le niveau de dangerosité de la vapoteuse par rapport à la cigarette classique. Deux protagonistes engagés dans cette lutte d’opinions s’opposent généralement :
- les fumeurs y voient là un excellent outil de sevrage relativement économique et moins toxique pour arrêter la consommation de tabac. Peut-être parce que les concepteurs, fabricants et même vendeurs présentent généralement le dispositif comme un médicament pouvant soigner la dépendance.
- par contre, près de la moitié de la population européenne, selon une investigation de l’Eurobaromètre 2017 considère le dispositif comme une solution commerciale nuisant grandement à la santé.
Ce qu’il faut retenir
Plusieurs études publiées entre 2013 et 2014 révèlent respectivement que l’e-cigarette à un faible niveau d’efficacité concernant la suppression de l’envie. Mais, ce niveau est nettement supérieur aux patchs de réduction de la consommation de tabac et ceci, particulièrement lorsqu’il est de se contrôler face à l’envie du tabac. Aussi, retrouve-t-on dans les cartouches et les liquides de recharge de la cigarette électronique la présence de certaines substances chimiques : des particules ultrafines assez toxiques, cancérigènes et/ou irritantes sont détectées dans les aérosols, mais en de faibles quantités.
Ceux-ci ne deviennent dangereux que si le sujet fumeur abuse de la vapoteuse autant que la cigarette classique. Alors, il peut développer des symptômes tels que l’irritation de la gorge, la dépendance ou encore des troubles pulmonaires.
Ainsi la toxicité de l’e-liquide ne peut être sans reproche, mais elle demeure moins dangereuse que les substances toxiques que libère la combustion du tabac.